J’ai publié Le 1er jour d’une nouvelle ère. Un immense merci pour tous vos témoignages et vos encouragements. Les questions qui m’ont été posées me font réaliser que j’aurai peut-être dû commencer par vous partager le dernier jour de l’ancienne...
Pour ceux qui l’ignorent, j’ai eu un grave accident de parachutisme. Après m’être élancé d’un avion à plus de 4000m d’altitude, je me suis violemment écrasé sur le tarmac d’un aérodrome. De mon tête à tête avec le sol de notre belle planète Terre j’en ressors avec l’immense privilège d’avoir été le témoin de ma propre mort.
Alors non, je ne suis pas mort de mon impact sur le sol même si c’est quelque chose qui aurait pu et aurait dû me tuer. Ce sont les traumatismes qui ont, par la suite, émergé qui sont responsables de la douce musique stridente produite par mon électroencéphalogramme plat. Car oui, l’arrêt des battements du cœur n’est pas la seule façon de mourir. Il en existe une autre...
Après avoir rédigé ce texte, dès que je relis cette introduction, je trouve mes propos excessifs. Je me trouve limite déséquilibré. C’est pourtant ce que je ressens et ce que je pense mais, c’est sans compter sur ma rationalité et mon esprit cartésien. Ils me hurlent : “ T’es taré ou quoi ! T’es complètement barjo d’écrire des trucs comme ça ! T’y vas fort ! On va penser quoi de toi ? Tu vas passer pour un mec qui est parti en vrille, un vrai débile quoi. C’est bon pour te griller. Redescends de ton nuage et reviens parmi nous ! Arrête tes conneries ”. Je décide d'éteindre mon ordinateur et de faire une séance de sport intense pour me remettre les idées en place (en vidéo 😉). Je vais me défouler, taper haut dans mon cardio et martyriser les pédales de mon vélo dans un col de montagne bien raide...
Quelques heures après, plus précisément après 2h38m54s d’efforts, je suis physiquement vidé. Je ne me suis pas économisé. J’y suis allé comme un dingue du début à la fin (la preuve en image ! 😂). Les kinésithérapeutes et tous ceux qui se sont occupés de moi peuvent être fiers d'eux. Ils ont fait du bon boulot ! Bravo ! 👍🏻 C'était pas gagné. Après avoir récupéré, je suis calme et serein. Je me réinstalle à mon bureau. J’imprime le texte que j'avais écrit alors qu’il faisait encore jour et je le relis. Dans ma main droite, je tiens mon stylo fétiche déterminé à barrer des lignes entières. Je suis concentré. Dans mon esprit, je visualise cette page noircie des ratures que je m'apprête à faire et je fonce. En route pour le nettoyage ! Mais, après avoir relu le texte 3 fois, je ne change rien. Non, rien. Je l’ai relu 3 fois et je n’ai rien barré. A part pour ajouter une virgule, la pointe de mon stylo n’effleure pas la feuille. Je défie quiconque de m’apporter la preuve tangible que tout n’est que fiction, que tout n’est que le fruit de mon imagination. Si je suis touché à ce point alors j’ai besoin d’aide et pas qu’un peu…
Ne rien avoir rayé me perturbe. Je suis très perplexe. Je doute. Je remets tout en question. Je reste un long moment devant ces pages avec ce mot en tête : Pourquoi. Pourquoi j’ai écrit ça ? Son binôme, le Comment, ne met pas très longtemps à faire son apparition. Comment peux-tu écrire tout ça ? À part l’agréable bruit des vagues qui terminent leur course sur la plage, non loin de là où je me trouve, je n’entends rien. Il ne se passe rien. Mon esprit est totalement vide. Aucune piste, aucune direction, aucun indice. Rien n’émerge.
Je décide alors de méditer. Ma technique de méditation est très personnelle. C’est un mélange de méditation en pleine conscience et d'auto-hypnose. Me voilà parti dans un voyage à l’intérieur de tout mon Être à la recherche de mes réponses. Je descends profondément pour tout écouter : autant le rationnel que l’émotionnel et le sensoriel. J’écoute mon Esprit ET mon Corps. Je fais notamment appel à lui pour que remontent les souvenirs et les sensations que l’amnésie a effacé de ma mémoire mais qui sont, somatiquement, toujours là.
Finalement, ma logique finit par débarquer avec une ébauche d’explication. D’après elle, la durée de mon voyage en enfer a renforcé toutes mes capacités de perception. Tout est exacerbé. L’horreur à laquelle mes pensées, mes émotions et mes sens ont été exposés les a affinée. Je reviens de mon face à face avec la finitude avec l’envie de la combattre même si j’en connais l’ultime issue. J’ai appris de mon combat contre elle. J’ai étudié mon adversaire. Je connais désormais son arsenal. Si j’en ai fait les frais, je suis toujours là et je sais maintenant comment en annihiler les effets. C’est d’une simplicité déconcertante. Le combat n’en sera que plus équilibré mais surtout plus long.
Cet accident m’a d’abord enterré au centre de notre planète. Au fond tout est pesant. Je courbe l’échine. Au fond, tout est noir. Au fond, j’avance à l’aveugle dans les méandres de la croûte terrestre. Au fond, le vacarme du chaos est assourdissant. Au fond, la chaleur du magma en fusion est étouffante et oppressante. Au fond, c’est le purgatoire. Au fond, je suffoque. Au fond, la toxicité des gaz rend l’air irrespirable. Au fond, je perds, j’ai la tête basse et les genoux au sol !
Cet accident m’a ensuite élevé dans le ciel. Là-haut, je suis en apesanteur. Je me déploie. Là-haut, tout est d’une clarté immaculée. Là-haut, je contemple, à perte de vue, la beauté de tout ce que notre planète a à nous offrir. Là-haut, le silence me berce. Là-haut, les rayons du soleil réchauffent et réconfortent délicatement mon âme. Là-haut, c’est le paradis. Là-haut, je respire. Là-haut j’'hume les délicieux parfums de la Vie. Là-haut, je gagne, j’ai la tête droite et les poings levés !
Ma logique plaide en faveur de mon témoignage. Ses arguments s’appuient sur la richesse, la variété et la puissance de tout ce que j’ai traversé. Elle milite pour que je raconte mon expérience, pour que je révèle mes techniques de guérison afin que d’autres en profitent. Moi qui n’ai jamais rien publié sur aucun des réseaux sociaux, moi qui n'ai jamais été à l’aise pour témoigner et pour me livrer, moi qui suis si réservé même avec ceux qui me sont proches, moi qui garde toutes ces choses si personnelles et si authentiques de peur d’être jugé puis catalogué. C’est clair que ce moi là n’est plus de ce monde. Je considère aujourd’hui que révéler le fruit de mon expérience traumatique est le minimum que je puisse faire pour rendre à la Vie tout ce qu’elle m’a donné. Peu importe l’issue.
Ma logique plaide aussi en faveur de mon témoignage par rapport à la période très particulière que nous vivons. Mon intuition ajoute que nous sommes nombreux à vivre une traversée du désert psychologique et que mon récit pourra peut-être en aider certains.
Je souhaite raconter ce qui m’est arrivé pour faire passer le concept de Renaissance du mythe symbolisé par cet oiseau de feu légendaire qu’est le Phoenix à la réalité.
L’incertitude quant à l’avenir serait plus facilement gérable pour la plupart d’entre nous si, dans nos esprits, le concept de Renaissance n’était pas que symbolique mais aussi associé à un acronyme de 3 lettres qui est, lui, bien réel et qui s’appuie sur des observations et des arguments très scientifiques. Cet acronyme c’est la CPT…
Pour que vous vous fassiez une idée de ce que j’ai traversé, l’image qui me vient est celle d’un séisme. Mes traumatismes ont été un véritable tremblement de terre physique aux multiples répliques psychologiques.
Nous avons tous vu de terribles vidéos et des images dramatiques de villes dévastées par un tremblement de terre. Des immeubles détruits, des ponts effondrés, des routes éventrées… Ça, c’est pour la partie visible...
Je passerai sur tout ce qui a engagé mon pronostic vital. Les fractures, le coma, les troubles visuels, les troubles de la parole, les mois à me déplacer en fauteuil roulant et les autres séquelles sont facilement comparables aux dégâts matériels subis par une ville dont les bâtiments sont écroulés. Il suffit de consulter mon dossier médical pour s’en faire une idée précise.
Je passerai aussi sur le traumatisme crânien grave dont j’ai été victime et qui me faisait croire que j’étais l’heureux propriétaire d’une voiture jaune prénommée Bumblebee, que j’exerçais la profession de coach pour super-héros et que j’étais chaque jour dans une ville différente parmi lesquelles on trouvait Londres, New-York ou Paris.
Je ne détaillerai pas tous les épouvantables doutes ni toutes les terrifiantes incertitudes qui planaient sur un retour intact de ma mémoire et de mes capacités cognitives. En effet, l’imagerie médicale montre bien ces zones de matière grise détruites à jamais. Mon cerveau, pourtant construit aux normes anti-sismiques, a été très sérieusement ébranlé par ce traumatisme crânien et les mois d’amnésie qu’il a engendrés.
Je ne détaillerai pas non plus comment le COVID-19 est venu s'incruster au milieu de toutes les séquelles de mon accident pour en renforcer la magnitude et déclencher l’apparition d’un Trouble de Stress Post-Traumatique (TSPT). Comme si ce que j’avais n’était pas suffisant, la pandémie a rendu plus complexe, plus difficile et plus long mon rétablissement.
Au-delà des dégâts visibles provoqués par un séisme, il y a aussi des dommages invisibles dont les répercussions sont plus insaisissables. Je veux parler des séquelles psychologiques bien sûr qui vous paralysent comme lorsqu’un séisme prive une ville de ses réseaux d’eau, d’électricité, de gaz, de communications...
Je vais commencer par vous faire une confidence dont je ne suis pas très fier. L’homme que j’étais avant était assez sceptique quant à la portée des troubles psychologiques. Hormis les maladies psychiatriques lourdes telles que la bipolarité, la schizophrénie ou les névroses obsessionnelles, j’ai toujours été dubitatif quant aux dépressions, aux burn-out, aux baisses de forme ou de moral. Pour moi, plus qu’un “dysfonctionnement mécanique” c’était lié à la volonté de chacun d’entre nous. J’ai toujours pensé que nous avions un contrôle total sur ce qui se passe en nous. J’avais tort.
Je croyais dur comme fer dans le dicton populaire “Quand on veut on peut”. Il m’a si souvent servi. Il m’a si souvent tiré d'affaires en alimentant ma détermination, ma volonté, mon courage, ma force, ma persévérance et ma motivation. Et pourtant ce coup-ci, il ne m’a été d’aucune aide. C’est le contraire même puisqu’il a ancré encore plus profondément en moi les sentiments de honte et de culpabilité. Il a sapé toute la confiance que j’avais en moi et m'a enlevé l’espoir de m’en sortir. Il a rendu impossible le simple fait de me regarder dans un miroir et a fini par me faire envisager le suicide tellement il m’avait privé de la moindre émotion ou sensation positive, tellement il me poussait à me dévaloriser froidement.
Et voilà, nous y sommes. Nous sommes en plein dans ce que les traumatismes peuvent nous infliger comme blessures. Toute notre infrastructure mentale, à savoir tout notre système de croyances fondamentales, est ravagée par le séisme.
Toutes les croyances que nous avons sur nous-même, sur le monde dans lequel nous vivons, sur les gens qui nous entourent, sur notre passé et sur notre avenir s’effritent. Rien n’est épargné et nous n'avons pas d’autre choix que de subir leur effondrement et d’en être un impuissant spectateur.
Certains psychologues appellent ce système de croyances fondamentales le Monde Hypothétique car il reflète ce que nous supposons être vrai dans la vie de tous les jours. Nos croyances rendent le monde prévisible et, si le monde est prévisible, alors nous pouvons nous y préparer, y répondre et le contrôler (ou tout du moins nous convaincre que l’on peut le contrôler...). Nos croyances constituent la base de pratiquement tout ce que nous comprenons et de pratiquement tout ce que nous faisons.
Exactement comme une ville s'arrête de fonctionner lorsque ses infrastructures sont endommagées, il en va de même de notre cerveau dévasté par un traumatisme : sans qu'il fonctionne comme il se doit, nous nous arrêtons net. Même si nous voulons continuer à avancer, c’est impossible. Vouloir est loin d’être suffisant. Quand on veut, on ne peut pas toujours…
Avant de commencer le travail de reconstruction, il faut d’abord déblayer tous les gravats qui sont les stigmates du séisme. Les travaux ne débuteront pas tant que notre partie du jeu “1,2,3 Soleil” avec toutes nos peurs ne sera pas terminée. En cas de danger mortel, notre plus ancien et primitif système vagal dorsal est activé. Le système quoi ? Pour faire simple, derrière cette appellation se cache le truc qui fait que quand on flippe on se fige. On se transforme en statue. On reste totalement immobile comme les reptiles quand ils se sentent menacés !
Je disais en introduction qu’être le témoin de ma disparition est la meilleure chose qui me soit arrivée. Ce que cette épreuve me fait traverser est succulent. Plus que de sentir son cœur s’arrêter et voir disparaître cette étincelle de vie dans son regard, ce qui est fabuleux c’est de vivre sa propre Renaissance. Renaître à l'âge adulte est un privilège. C’est un peu comme avoir le corps d’un jeune homme de 20 ans avec un esprit riche de 80 années d’expériences. Qui n’a jamais entendu une personne âgée dire quelque chose du genre ? Qui ne le voudrait pas ?
Si je dis ça ce n'est pas parce ce que je suis pas tombé sur la tête. Enfin si, mais pas aujourd’hui 😉!
Je n’ai rien oublié de ce que j’ai enduré. Tout est marqué au fer rouge : je n’oublie pas à quel point c’est long, très long, dur, très dur, éprouvant et très éprouvant. Je n’élude pas à quel point c'est difficile et douloureux pour mes proches. Je suis infiniment reconnaissant de tout ce qu’ils ont fait pour moi. Je les remercie pour leur patience et pour leur résistance. Être à mes côtés est usant. Je n’oublie pas les périodes de doutes et de souffrances. Je n’oublie pas toute la colère, la honte, la frustration, la haine, le désarroi, la solitude, la peine et toute la culpabilité que j’ai ressentis. Je confiais à un de mes proches à quel point je trouvais ça dur. Je ne suis pas du genre à me plaindre. Au contraire, j’ai plutôt tendance à minimiser la difficulté pour la rendre surmontable. Mais là, c’est vraiment balaise. J’ai l'impression de n’être qu’une brindille soufflée par le vent. Ma vulnérabilité est tatouée sur tout mon Être. Elle est tatouée à l’encre de mon sang et de mes larmes en lettres majuscules. Alors non. Non, je n’oublie rien. Tout est bien gravé dans mon esprit. Mais, après plus de 2 ans, sans ressentir la moindre onde positive, je me sens plus léger. Je sens mes tourments se diluer progressivement pour faire place à un regain d’énergie positive. Je sais qu’il me reste encore du chemin à parcourir mais j’aperçois enfin de la lumière.
La Renaissance que je vis est bien réelle. C’est une belle opportunité que la Vie nous réserve seulement elle n’est pas connue.
Ma Renaissance porte un nom : la Croissance Post-Traumatique (CPT). Si je suis sur la fin de mon calvaire c'est grâce à toutes les personnes qui m'ont porté secours. C'est bien entendu grâce à l'équipe médicale qui m'accompagne. Si je m'approche de la fin, je dois beaucoup aussi à @Richard G. TEDESCHI et à @Lawrence G. CALHOUM. Le travail de ces deux hommes m’a sorti du creux de la vague dans laquelle j’étais.
Ces psychologues américains décrivent pour la première fois en 1995 le concept de Croissance Post-Traumatique (CPT). Ils postulent que le trauma est à l’origine de changements psychologiques positifs qui résultent du vécu d’un profond conflit lié à des événements de vie graves. La CPT s’intéressait initialement à toutes les situations qui entraînent une crise majeure, c’est-à-dire remettant en cause notre survie : violences, abus sexuels, deuils, catastrophes naturelles ou conflits armés. La définition a ensuite été élargie à la santé et à la maladie grave, dans la mesure où ces situations entraînent une interrogation sur le sens de la vie.
Je suis tombé, par hasard, sur le concept de CPT alors que je recherchais des informations sur le Trouble de Stress Post-Traumatique (TSPT) dont je souffre. La découverte de ce concept m’a sidéré. Je n’ai pas compris pourquoi je n’en avais jamais entendu parler. J’estime pourtant avoir une vaste culture générale. J’estime qu’en matière de leadership, de performance et de conduite d’entreprise j’ai de bonnes bases. Ma bibliothèque est bien fournie et pourtant jamais je n'ai lu ce concept dans aucun livre. J’ai aussi une large expérience et jamais je n’ai entendu quelqu’un mentionner la CPT. C’est hallucinant. Je suis choqué, révolté même !
Comment est-il possible de n'avoir jamais croisé ce terme dans aucun ouvrage ou article sur le leadership par exemple ? Ça me semble pourtant essentiel. Combien de millions de personnes vivent des traumatismes et finissent par reprendre leur travail ? Combien d’entreprises devront réintégrer en leur sein des collaborateurs victimes de traumatismes ? Comment les managers des RH, les leaders ou les dirigeants peuvent-ils les réintégrer de la meilleure des façons ces collaborateurs s’ils ignorent tout de la CPT et de la dynamique positive dont l’entreprise peut éventuellement profiter ? Les bras m’en tombent. Quel gâchis !
Comme j’ai troqué mon abonnement à la prestigieuse Harvard Business Review et que j’ai échangé mes lectures des excellents articles de @McKinsey pour des revues et des sites médicaux très spécialisés, je creuse encore plus.
Je découvre que la CPT est très répandue dans les pays anglo-saxons mais pratiquement inconnue en France tant du grand public que d’une large part du corps médical. Je découvre cependant plusieurs articles de médecins français qui souhaitent promouvoir la CPT.
Ainsi, par exemple, dans la revue La Presse Médicale Formation qui est une revue dont l’objectif est de promouvoir l'excellence dans la pratique médicale en proposant une formation médicale continue de qualité je trouve des articles intitulés : La CPT chez les victimes de violences conjugales ; La CPT : quand le traumatisme devient bénéfique ; Promouvoir la CPT en clinique ; La CPT, un concept méconnu de la psychiatrie française…
Je décrirai davantage dans d'autres articles le concept de CPT et comment il peut servir l’univers professionnel mais, si vous voulez en savoir plus, je vous recommande l’excellent et très complet ouvrage Posttraumatic Growth de Tedeschi, Calhoun et autres.
Le monde professionnel, le monde des affaires est un monde qui me passionne depuis toujours. Je l'associe au dépassement de soi et à la performance. Je l’associe à la constance et à la régularité. Je l’associe à l’adaptation et à l’innovation. Très tôt, certains veulent traverser l'Atlantique à la rame ou partir en expédition au pôle Nord. Ils s'y préparent dès leur plus jeune âge. Moi, ce à quoi je me prépare depuis toujours c'est d'être un acteur du monde des affaires. Je n’avais pas d’envie particulière ou d’idée précise de ce que je voulais faire. Tout ce que je savais c’est que je voulais appartenir au “monde des affaires”...
C’est pour ça qu’alors que je n'étais encore qu'un gamin j'ai appris l'anglais en regardant en boucle 2 films que j'avais enregistrés avec les sous-titres. Wall Street était l'un d'eux.
Je me démenais pour me procurer et lire le Wall Street Journal ainsi que l'International Herald Tribune alors que je n'étais qu'un ado. À l'époque et dans le coin rural où je vivais, c'était un exploit ! Je passais pour un extraterrestre mais je m'en fichais.
Enfant j’avais 3 grands rêves. À côté de devenir un agent secret au matricule double zéro pour avoir une Aston Martin comme voiture de fonction 😂 et devenir pilote de chasse pour être être aussi cool que Maverick dans Top Gun figurait être prof. à la Harvard Business School... Je crois que pour mes 2 derniers rêves c'est mort mais j'ai toujours espoir d'avoir une Aston Martin comme voiture de fonction 😉!
Aujourd'hui j’ai un 4ème rêve. Il concerne le monde professionnel, le COVID-19 et la Croissance Post Traumatique…
Cher Réseau c’est là que nous entrons tous en scène pour apporter notre soutien au corps médical, à tous ceux qui sont en première ligne aujourd’hui et à tous ceux qui le seront demain. C’est là que nous pouvons collectivement œuvrer au bien-être de nos compatriotes (donc au nôtre) et au mieux-vivre dans notre magnifique pays. C’est là que toute notre expérience professionnelle peut aider. Parlons du concept de Croissance Post Traumatique, évoquons-le.
Nous pouvons tous ensemble, chacun à notre niveau, agir concrètement et efficacement. Nous pouvons faire plus que des salves d’applaudissements à 20h. Avec toutes nos expertises, nos savoir-faire et nos contacts réunis, sensibiliser le plus grand nombre au concept de CPT sera salutaire pour tous. Plus la CPT sera vulgarisée, mieux les soignants y seront formés, mieux les patients s’en sortiront et plus soulagé leur entourage se sentira. L’espoir renaîtra pour des personnes qui sont vos collègues. Nous en profiterons tous. C’est du gagnant / gagnant. Et comme il n’est pas impossible que vous soyez un jour directement concerné…
Complémentaire mais plus puissant que la Résilience, c’est le concept de CPT qui m’a remis dans une dynamique positive. Il y a 3 mois, je n’étais que l’ombre de moi-même. Si le concept de CPT m’a été d’un grand secours, il peut en aider d’autres. Seul, je ne ferai pas grand chose. Votre aide, votre soutien, vos lumières sont précieux. Militer pour que la CPT soit plus largement diffusée est quelque chose qui me semble important surtout actuellement…
Sachant que, statistiquement, 60% minimum de la population connaîtra un traumatisme dans sa vie, quel qu’il soit, il me semble important de développer la notoriété de la CPT. L’épisode pandémique dans lequel nous sommes à déjà fait des victimes. Il continuera à en faire et des milliers de Français connaîtront un traumatisme quel qu’il soit. Que le traumatisme soit directement lié au COVID (décès d’un être aimé ou perte de son activité par ex.) ou qu’il y soit indirectement connecté (coups et blessures portés par un conjoint violent ou enfants maltraités lors des confinements par ex.) nous sommes tous concernés. C’est peut-être vous, une de vos connaissances ou un de vos collaborateurs. Merci de jouer le jeu, merci de votre aide. Nous avons besoin de tout le monde. À côté de la création de valeur sur le long terme, de la transformation numérique ou de la cybersécurité, c’est une question qui devrait figurer à l’ordre du jour de tous les comités de direction. Je ne suis pas le seul à le penser. Je vous invite aussi à lire l’article “Overcoming Stigma three Strategies toward better Mental Health in the workplace” de @McKinsey. Même si l’article n'évoque pas la CPT et qu’il ne traite pas de l’origine des troubles mentaux, nul doute que sur le milliard de personnes en présentant, certains vivent un traumatisme et peuvent être concernés par la CPT.
Je terminerai en disant que, grâce aux traumatismes traversés et à la CPT, je suis heureux d’avoir fait la connaissance du Phœnix qui sommeillait en moi ! Je suis chanceux de l’avoir eu comme guide dans ma Renaissance et je peux vous dire que c’est un sacré coach. Question Renaissance, il en connaît un rayon !
Ce qui m’apaise et m’envahit de joie c’est que nous avons tous enfoui en nous un Phoenix et qu’avec la CPT nous pouvons tous le rencontrer en cas de besoin. Merci.
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